ADIEU PAPY DJENGO NOTRE MASCOTTE .....

Tu avais un peu du Colley poil court .... mais pas que. .....tu n'étais pas né sous une bonne étoile, pour toi, la vie avait mal commencé et c'est à cause de la bêtise humaine que tu dois d'avoir perdu la vue.

Heureusement pour toi .... une bonne fée s'est penchée sur ton sort et à fait que ta route croise celle de Tonton Serge. ..... tu as vécu des années de bonheur à Oraison avec tes potes, jusqu'à ce jour de septembre 2017 où Serge étant hospitalisé, il a fallu te trouver un nouveau foyer ..... A 15km de là .... Yves et Françoise se sont mobilisés pour t'accueillir chez eux.

En écrivant cet hommage, je sens les larmes qui montent et j'ai le cœur lourd .... Aujourd'hui, je ne veux me souvenir que du petit chien qui s'est senti tout de suite à l'aise chez nous ...... qui a été tout de suite bien intégré à la meute et qui malgré son handicap se promenait dans le jardin comme si il y avait toujours vécu.

D'ailleurs, tu cachais bien ton handicap ..... tes autres sens étaient tous mobilisés, cela ne gênait nullement ton espièglerie, tes envies de câlins, de gratouilles sur le ventre et d'amorce de jeux .... A la maison, tu avais mémorisé tes parcours pour arriver jusqu'à tes centres d'intérêt, ils avaient l'apparence du labyrinthe, mais toi seul en avait le secret.

Aujourd'hui je veux me souvenir de ton arrivée chez nous, ..... quand tu as senti l'agitation dans le poulailler et que tu as coursé une des pensionnaires. ..... j'ai cru qu'elle était morte, .....pour son salut, elle a bien simulé ....

Je veux me souvenir de tes sorties gustatives dans le jardin, au moment des figues de barbarie, car tu adorais les fruits, tu arrivais à les déguster de l'intérieur sans te piquer et tu rentrais à la maison avec les pattes toutes rouges, je me suis faite avoir la première fois, j'ai cru que tu étais blessé. Avec les fruits du Prunus c'était autre chose, quand on t'entendait croquer les noyaux on savait que tu étais de sortie.

Je veux me souvenir de cette fois où je venais de cuire un pain que j'avais mis à refroidir sur le petit rebord de la terrasse ..... le temps de prendre l'apéritif avec les invités, quand j'ai voulu récupérer mon pain tu en avais dévoré les 3/4 et tu nous a laissé un petit reste de croûte ...... Quand j'ai amené ce qui restait à table, nous avons tous bien rigolé.

Je veux me souvenir des séances de pédicure régulières ou tu me faisais une confiance totale tandis que je travaillais sur tes griffes ..... toi, le petit sauvageon que l'on ne pouvait même pas caresser lorsque Tonton Serge t'a récupéré.

Je veux me souvenir de la fête que tu nous faisais quand on rentrait des courses ..... de ton appétit de glouton dont il a fallu ralentir la cadence avec une gamelle spéciale.....

Tu gardais quelquefois tes yeux d'Opale grands ouverts en dormant et ton sommeil était souvent agité. Tu avais même réussi à vaincre ta peur de l'orage.

Nous t'avons accompagné jusqu'au bout comme on accompagne un membre de la famille. ....nous aurons peut être un autre compagnon, mais nos 5 ans passés ensemble sont uniques et bien à nous.

Maintenant que tu as pris ta revanche sur le mauvais sort, tu peux partir, là haut ...... tu n' auras plus besoin de cacher ton handicap.

Au revoir Dengo tu es à jamais dans nos coeurs .....

Françoise, Yves et Tonton Serge