Bonjour tout le monde .... C'est moi Diégo, de la Chapelle d'Armentières dans le Ch'Nord; aujourd'hui c'est ma maman Laurence qui vous envoie de mes nouvelles pleines d'amour.

"À l’aube de ses treize printemps, Diego incarne cette douceur tranquille des âmes bienveillantes. Les années ont certes ralenti ses pattes et l’arthrose y dessine parfois son chemin capricieux, mais rien n’entame sa sérénité de vieux loup norvégien. Son secret ? Un moral infaillible et une joie de vivre qui, telle une caresse, réchauffe l’ordinaire.

Grâce aux soins délicats de sa vétérinaire, il navigue désormais loin des anti-inflammatoires, troquant les raideurs matinales contre des réveils en souplesse. On le devine à son pas allégé, à son empressement pour la promenade du soir, à cette queue en métronome qui scande chaque marque d’affection.

Ah, ces balades ! Rituel immuable, sacré comme l’aurore. Qu’importe les caprices du ciel, Diego parcourt son kilomètre en flaireur émérite, museau en alerte, traquant les histoires que le vent lui chuchote. Et pour parer aux traîtrises du carrelage, il arbore ses petits souliers; attendrissant spectacle que ce dandinement solennel, comme s’il marchait sur des pétales.

Gourmandise intacte, bien sûr : la gamelle est engloutie avec une ferveur de jeune loup, et le frigo n’a jamais connu de gardien plus persuasif. Un grognement, un regard de velours… Comment résister ?

Mais le plus merveilleux demeure son cœur, inusable. Diego est une caresse en mouvement, toujours blotti contre nous, cherchant la main qui gratte, poussant son museau sous notre bras en murmure discret : "Je suis là." Son amour, pur et silencieux, est cette étoffe rare qui ne s’use jamais.

Les années ? Elles ont tissé entre nous une complicité plus forte que l’âge. Oui, ses pattes trahissent parfois la fatigue, mais son affection, elle ne boitera jamais."

"Diego, comme un chêne mûr, ploie sous le temps sans jamais céder. Ses yeux, deux braises douces, gardent l’éclat malicieux de celui qui, depuis toujours, sait voler les cœurs d’un battement de cils"

Grosses léchouilles, tout le monde.

Diego et Laurence