Bonjour mes ami(e)s ...... Aujourd’hui, les mots me brûlent les lèvres, mais je dois vous partager une nouvelle qui me fend l’âme.

Mon fidèle compagnon, mon Harlem Blue, a replié ses ailes dans la nuit du 5 au 6 mars, terrassé par un AVC foudroyant. Ma douleur est immense, car son départ fut aussi soudain qu’un orage en plein ciel bleu.

Le temps a suspendu son vol ce matin du 6 mars quand je t'ai découvert endormi pour toujours, paisible comme à ton habitude, mais cette fois le souffle absent. Ton corps encore chaud me parlait de ta présence récente et pourtant déjà tu avais franchi ce pont invisible qui nous sépare.

Treize printemps avaient coloré ton existence dont neuf d’entre eux passés à mes côtés, ici à Dunkerque où tu as semé tant de joie.

Te souviens-tu de nos promenades sur la plage, quand tu courais après les mouettes en glissant sur le sable mouillé ?

Tu étais l’incarnation même de la gourmandise de vivre : ton museau plongé dans tes doudous adorés, tes bonds maladroits après tes ballons de foot – que tu rattrapais rarement, mais avec quelle passion et cette façon de humer les fleurs comme si chacune recelait un secret.

Tu étais plus qu’un chien, tu étais un gardien. Un veilleur silencieux qui observais le chat d’un œil protecteur,

La maison résonne étrangement sans le bruit familier de tes pas et je surprends encore le chat à guetter ton retour devant la porte.

Aujourd'hui, le monde est moins doux sans ton museau humide, moins joyeux sans tes bonds maladroits, moins rassurant sans ton souffle régulier à mes pieds pendant que je travaillais.

Mais quelque part, au-delà du Pont de l'Arc-en-Ciel, je sais que tu cours dans des prairies sans fin, entouré de tous les ballons que ton cœur désire. Et quand le vent fait trembler les pétales dans notre jardin, je devine que c'est toi qui me dis : "Ne pleure pas trop longtemps, humain. J'ai tant aimé notre histoire."

À jamais mon bébé d'amour .... à jamais mon Harlem Blue, mon âme soeur.

Stéphanie qui est dans la peine.